I met someone the other day who told me they had a comic going for a while and they were disappointed no one seemed interested enough. They were wondering if they should just give up. There’s no right answer, but there are clues:
You have to know what’s right for you. What are your limits, what is your breaking point? You decide, and it varies per person. I had a government-supported job with pension and benefits, safe and secure 9-5 type of thing, and I hated it. It drove me to want to die rather than continue, and when I made the switch to become a comic artist, I realized I didn’t care how rich I was because for me, nothing was more important than my creativity and being in a good enough emotional state that I could use that creativity and share it. The author of Homeward experienced the contrary, starting out with a dream job that ended up more insecure than he would’ve liked, and so writing part time suits him just fine. You have to find your own balance.
I also told the guy that if he were sitting around waiting for something to happen, he was doing it wrong (sorry for being so blunt!). There’s too much noise in the world to reach everyone just by standing there, so you gotta get up and walk around. The absolute truth is, the more you put yourself out there and share with the world, the better your chances at finding that support and making it work.
So it’s a lot of work, but it’s absolutely necessary. And if you can’t go out there yourself, either you take is as a challenge and figure it out anyway, or you find someone to be a spokesperson. Ideally someone who knows you and appreciates what you do a lot, but I guess if all else fails and you have money, then paying someone to do it can work too. I guess that’s what agents do in a way.
If after all this, things aren’t better and you’re not ready to give up yet, look as what you’re doing from their perspective. Distance yourself from it and critique the hell out of it. Tear it inside-out, flip it around, roast in on a pit, whatever you need to do to see all the flaws it has. Then set aside a moment to cry about it (cause that’s healthy), and get back on your feet. Make a plan, starting with the easiest thing to fix, and ending with the toughest. Get yourself some strategies to work hard, and reward yourself accordingly for being so courageous.
Alternatively, if you find you’re one of those people who, like many comic artists I know, can’t possibly see what’s what in their stuff, then ask someone you trust to give you constructive criticism. One of the perks of having an online world is you can always find someone out there if you don’t have direct friends or family who can do it for you. Just make sure they’re legit and not trolling around. Respect must stay there the whole time. Otherwise, don’t listen to them- sometimes people just need scapegoats and it has nothing to do with your abilities as an artist.
Finally, once you’ve gone through the self-questioning, criticism, research, and practice cycle… do it again. Find a time each month or two to re-evaluate. If you’re still in it, it’s probably because you’re in it for you, and that’s the strongest motivation there is. I realized recently that if making comics were actually responsible for killing babies, or if it were killing me, then I’d still (unfortunately?) do it anyway. I can’t help it. I’m constantly fascinated by making a mark, the vast learning possibilities, and the thrill of knowing or not if it’s gonna work out. That’s never going to go away. If you’re like me, an addict, and your fingers ache and you get irritable when you don’t do it anymore, then just keep doing it and stop asking yourself questions.
But, most importantly, have fun! If you stop having fun, there’s something you’re not doing right, and you need to sit back down and see how you can fix that problem.
Like a wise (but crazy) person once said (screamed, actually): JUST DO IT!
J'ai rencontré quelqu'un l'autre jour qui m'a dit qu'ils avaient fait un webcomic pendant un moment et ils ont été déçus que personne ne semblait intéressé. Ils se demandaient s'ils devraient simplement abandonner. Il y’a pas de bonne réponse, mais y’a des indices:
Faut savoir ce qui est bon pour soi, c’est quoi nos limites... Ça varie par personne, y’a pas de bonnes réponses. J'avais un emploi soutenu par le gouvernement avec une pension et des bénéfices, un genre de 9-5, sécurité salariale, et je détestais ça. Ça m'a poussé à préférer mourir plutôt que de continuer, et quand j'ai pris la décision de devenir bédéiste, j'ai réalisé que je me foutais de la richesse parce que pour moi, rien n'était plus important que ma créativité et que de pouvoir être dans un assez bon état émotionnel pour pouvoir utiliser cette créativité et la partager. L'auteur de Le Retour a connu le contraire, commençant avec un emploi de rêve qui s'est avéré plus insécurisant que ce qu'il aurait aimé, et finalement écrire ainsi à temps partiel lui va très bien. Faut trouver son propre équilibre.
J'ai aussi dit au gars que s'il était assis en train d'attendre que quelque chose arrive, il le faisait mal (désolé d'être aussi franche!). Il y a trop de bruit dans le monde pour atteindre tout le monde en restant là sans bouger, alors il faut se lever et se promener. La vérité absolue, c’est que plus on se met en avant et plus on partage avec le monde, meilleures sont nos chances de trouver ce soutien et de réussir à percer dans ce domaine.
Fait que c'est beaucoup de travail, mais c'est absolument nécessaire. Et si on ne peut pas y aller de soi-même, soit on prend ça comme un défi personnel, soit on trouve quelqu'un qui peut nous servir de porte-parole. Idéalement, faudrait que ça soit quelqu'un qui nous connaît et qui apprécie ce qu’on fait beaucoup, mais je suppose que si tout le reste échoue et qu’on a de l'argent, alors pourquoi pas payer quelqu'un pour le faire à notre place? Je suppose que c'est ça que les agents font, en quelque sorte...
Si après tout ça, les choses vont toujours pas mieux et que qu’on n'est pas encore prêt à abandonner, faut regarder ce qu’on fait d’une autre point de vue. Faut s’éloigner de notre travail et critiquer comme l'enfer. Faut le déchirer, le retourner, le rôtir comme un méchoui, tout est bon pour réussir à voir tous les défauts. Puis, faut mettre de côté un moment pour pleurer un peu (parce que c'est sain), et se remettre sur pieds. Faut faire un plan, en commençant par la chose la plus facile à résoudre, et en terminant par le plus dur. Faut se trouver quelques stratégies pour travailler fort, et se récompenser en conséquence pour avoir été si courageux.
Alternativement, si on trouve qu’on est une de ces personnes qui, comme beaucoup de bédéistes que je connais, ne peuvent pas voir ce qu'il y a dans leurs affaires, faut demander à quelqu'un en qui on a confiance de nous donner des critiques constructives. L'un des avantages d'avoir un monde entier en ligne, c’est qu’on peut toujours trouver quelqu'un là-bas si on n’a pas d'amis directs ou de la famille qui peut le faire pour nous. Faut juste s’assurer qu'ils sont légitimes et ne font pas partie de cette partie dégueulasse du web qui “troll” just pour le fun d’être méchant. Le respect doit rester là tout le temps. Sinon, les autres, on les écoute pas - desfois, les gens ont juste besoin de boucs émissaires et leurs commentaires destructifs ont rien à voir avec ses capacités en tant qu'artiste.
Enfin, une fois qu’on a traversé le cycle d'auto-interrogation, de critique, de recherche et de pratique ... faut recommencer. Idéalement, trouver une heure chaque mois ou deux pour réévaluer son chemin. Si on y est encore en vie, c'est probablement parce qu’on y est que pour soi-même, et c'est ça la motivation la plus forte. Je me suis récemment rendue compte que si fabriquer des BDs était en réalité responsable pour la mort de bébés chats, ou si ça me tuait, alors je le ferais quand même (malheureusement?). Je peux pas m'en empêcher. Je suis constamment fasciné par les marques que font les crayons sur les papiers, les vastes possibilités d'apprentissage, et le plaisir de pas savoir si ça va marcher ou non. C’est pas un feeling qui va disparaître, je crois. Si vous êtes comme moi, dépendant au dessin, et que vos doigts vous font mal et que vous devenez irritable quand vous ne le faites plus, alors continuez à le faire et arrêtez de vous poser des questions.
Mais surtout, amusez-vous! Si on arrête de s’amuser, il y a quelque chose qu’on fait pas bien, et on doit s’asseoir et voir comment on peut résoudre ce problème.
Comme une personne sage (mais fou) a dit une fois (crié, en fait): JUST DO IT!