I realize now that I’ve transitioned into adulthood. It’s a lot less painful than I had imagined. Well, the break itself was painful, the the consequences I found I can easily live with. I no longer need anyone to survive because I trust that I can do that on my own. I’m less afraid of being alone. And I’m going to be ok with my own responsibilities.
One thing I realized was holding me back was the feeling of responsibility toward my past. My family and my experiences had shaped me and I thought I was accountable to them. Truth is I’m not. I’m my own person now and every day. I make my own decisions based on the cards I’m holding at the time, and the consequences belong to me and me only. The same holds true for other people. Other adults. I don’t owe them anything. If they ask, I have a right to refuse.
I realized you can trust someone without trusting them to be responsible, which I discovered means that trust itself is a multi-dimensional value. And that helped a lot too. Although I knew that people’s personalities weren’t always black or white, I struggled to accept it in other aspects of my life, and realizing that it wasn’t a matter of right and wrong or even a matter of two extremes, I started seeing it as more like a multi-faceted dice. Sometimes you roll a good number, sometimes not, but all faces are there, and all belong to one dice.
Finally, I learned about love. I learned that you can love someone without being responsible for them, that you can love someone without trusting certain parts of them, and that some love is unconditional but it doesn’t mean that you owe it the same in return. Love means forgiveness of others and of yourself, and accepting that you are who you are and the past can’t be changed. Love is not judging yourself for not being like others, not judging yourself for not being the best you every moment of every day, and love means the capacity to look past the worst parts and make the effort to work it out to move forward.
To be continued...
Je réalise maintenant que je suis officiellement adulte. Ça fait beaucoup moins mal que je l'avais imaginé. En fait, la séparation elle-même était pas super plaisante mais je réalise que je peux facilement vivre avec les conséquences. Je n'ai plus besoin de quelqu'un pour survivre parce que je crois maintenant que je suis capable de le faire toute seule. J'ai moins peur d'être seule. Et je suis confortable avec le fait d’avoir mes propres responsabilités.
Une chose que je réalisais qui me retenait était le sentiment de responsabilité envers mon passé. Ma famille et mes expériences m'avaient bâti et je pensais que j'étais responsable d’eux en retour. La vérité, c’est que je ne le suis pas. Je suis ma propre personne. Je prends mes propres décisions en fonction de mes habiletés, et les conséquences appartiennent à moi et moi seule. La même chose vaut pour les autres. Je ne dois rien aux autres. S'ils me demandent de l’aide, j'ai le droit de refuser.
J'ai réalisé aussi qu’on peut faire confiance à quelqu'un pour quelque chose sans lui faire confiance pour d’autres, donc que la confiance est en fait une valeur multidimensionnelle. Et ça a beaucoup aidé aussi à clarifier ce qui se passait dans ma tête. Je savais déjà que les gens n'étaient pas toujours noirs ou blancs, mais j’avais du mal à l'accepter dans d'autres aspects de ma vie, et en réalisant que c'était pas toujours une question de bien ou de mal, je commençais à voir ça un peu plus comme un dés à plusieurs faces. Des fois, on roule un bon chiffre, des fois moins, mais toutes les faces sont là, et toutes appartiennent à un seul dé.
Finalement, le plus important, c’est que j'ai appris sur l'amour. J'ai appris qu’on peut aimer quelqu'un sans en être responsable, qu’on peut aimer quelqu'un sans avoir une confiance aveugle en eux, et que l'amour est inconditionnel mais ça veut pas dire que tu lui est endetté. L'amour, c’est le pardonner les autres et soi-même, et d’accepter qu’on est qui on est et que le passé peut pas être changé. L'amour, c’est de pas se juger de pas être comme les autres, de pas se juger quand on est pas à notre meilleur chaque moment de chaque jour, et ça signifie la capacité de regarder au-delà des pires moments et de faire des efforts pour avancer.
À suivre...