By taking design contracts, at first, I was always getting myself taken advantage of. There's the type of client who says "do whatever you want" and that actually means that it's very vague in their minds. It makes you go round in circles a long time, and you end up going back to the very first sketch you made. There's a client who wants something so specific that they make you adjust the space between the o and the e in a word lost in a paragraph, lost in a lost page of the document. There's the customer who never gives you news and decides in their head that it means the end of the contract. The list goes on. I accumulated overtime without pay because adjustments were not defined in the contract. I was thinking, every time, I was going to use a contract next time. It never happened, until I took out a window display design contract. And I’m glad that I did.
I came into the situation to try to save it. A nice dude often sends contracts my way, which I take with joy, and this one came a little at the last minute, leaving me little time to prepare and test things that I should have known as a professional. Only, I think I'm pretty good in 2D design, but something happens when I try to recreate it in three dimensions. Right now, after the fact, I have the voice of my sculpture teacher at school telling me that I was surprisingly shitty throughout the whole year, but meeting the store manager at the time, everything I heard in my head it was "well yeah, you can do it. No biggie!". It comes from a whole lifetime of success in school without having to try and repeating to myself that I can do everything I want to do- the sky’s the limit. The problem is that I have never made a window display in my life, that my skills in 3D are limited to science projects in elementary (so, lack of practice), and I have around 10 other contracts going at the same time.
I wanted it, though. I wanted it a lot. I sent sketches, lists of materials. This time I wrote a contract, I made sure to ask for a deposit, and I spent the entire weekend working on a set of characters and furniture that eventually fell apart after setting up. The cardboard that I had taken from boxes I found at the pharmacy for free to save some cash, I pasted, cut, painted, assembled. I got cuts, blisters, and I even managed to convince two friends to help me a little. But it wasn’t enough. Under the heat, the cardboard collapsed. It lacked important elements that I hadn’t had time to do, and the result was that I and the manager were very, very disappointed.
I managed to macgiver something with the leftovers from someone’s move stored in the basement, but the magic was broken. I canceled for the other showcase. My work was thrown away. Basically, all my time was lost time. I wasn’t super depressed, though. I had learned so much from my experience that I was ready to start over. The resilience I had before my depression, which was destroyed by my experiences in the public school system, had succeeded in rebuilding itself, and for the first time, I noticed it. I was proud of myself for that. But that doesn’t make much of a difference for the store.
There was the problem of the invoice. Super awkward moment where everyone tries to pull the blanket to their side. I can’t blame them for not wanting to pay the rest of the bill despite a 20% discount, but I find it hard to get nothing in exchange for my hours spent stressing that it had to be finished so soon. Yeah, I left a window almost empty, so on their side also, there’s some stress. But you know, when it is clearly stated that it’s is my first time and we agree to take the chance, well, that's the chance we take. That’s kind of implied, right?
Anyway. it was an interesting week. I failed a test for which I was ill-prepared. I lost clients. But also, I learned what my priorities, my strengths, my weaknesses are. I discovered that I can’t depend on my head to tell me what’s real (thanks a lot, brain). And I learned that, finally, there is a reason I have been moving towards a career in comics and well-being. And that is not a bad road to continue to follow…
To be continued…
En prenant des contrats de design, au début, je me faisais toujours avoir. Y’a le type de client qui dit “fais ce que tu veux” et qui veut dire en fait que c’est très vague dans leur tête. Ça te fait tourner en rond longtemps, et tu finis par retourner au premier croquis que t’as fait. Y’a le client qui veut quelque chose de tellement particulier qu’il te fait ajuster l’espace entre le o et le e dans un mot perdu d’un paragraphe perdu dans une page perdue du document. Y’a le client qui te donne jamais de nouvelles et qui décide dans sa tête que ça veut dire la fin du contrat. La liste continue. J’accumulais des heures supplémentaires de réajustements sans me faire payer, parce que ça avait pas été défini dans le contrat. Je me disais à chaque fois que j’allais utiliser un contrat la prochaine fois. C’est jamais arrivé, jusqu’à ce que je prenne un contrat de design de vitrine. Et une chance que je l’ai fait.
Je suis arrivé dans la situation pour sauver le monde. Un gentil bonhomme me suggère des contrats, que je prends avec joie, et celui là venait un peu à la dernière minute, me laissant peu de temps pour me préparer et tester des choses que j’aurais dû savoir en tant que professionnelle. Seulement, je crois que je suis pas pire en design 2D, mais qu’il se passe quelque chose quand je tente de recréer ça en trois dimensions. En ce moment, j’ai la voix de mon prof de sculpture à l’école qui me raconte que j’ai été surprenamment poche tout au long de l’année, mais en rencontrant la gérante du magasin, tout ce que j’entendais dans ma tête c’était “ben oui, t’es capable. Y’a pas de problème!”. Ça ça vient d’une vie entière passée à réussir à l’école sans essayer et à me faire répéter que je peux tout faire si je m’y mets. Le problème, c’est que j’ai jamais fait une vitrine de ma vie, que mes skills en 3D se limitent à des maquettes de sciences au primaire (donc, manque de pratique), et j’ai environs 10 autres contrats en même temps.
Je voulais. Je voulais beaucoup. J’ai envoyé des croquis, des listes de matériaux. Cette fois, j’ai écrit un contrat, je me suis assurée de demander un dépôt, et j’ai passé toute la fin de semaine à bosser sur un set de personnages et meubles qui, finalement, est tombé en morceaux une fois arrivé à la vitrine. Le carton que j’avais pris gratuitement de la pharmacie pour sauver un peu de cash, je l’ai collé, coupé, peinturé, assemblé. Je me suis fait des coupures, des ampoules, et j’ai même réussi à convaincre deux amis de m’aider un peu. Mais ça a pas été assez. Sous la chaleur, le carton s’est effondré. Il manquait des éléments importants que j’avais pas eu le temps de faire, et le résultat, c’est que moi et la gérante, on était très, très décues.
J’ai réussi à baragouiner un truc avec des restants de déménagements en storage au sous-sol, mais la magie était brisée. J’ai annulé pour l’autre vitrine. Mes choses ont été jetées aux poubelles. Finalement, tout ce temps était perdu. J’étais pas super déprimée, pourtant. J’avais tellement appris de mon expérience que j’étais prête à recommencer. La résiliance que j’avais avant ma dépression, et qui a été détruite par mes expériences au système scolaire publique, avait réussit à se rebâtir et pour la première fois, je le remarquais. J’étais fière de moi pour ça. Mais ça donne pas grande chose pour le magasin.
Y’avait le problème de la paie. Moment super awkward où on tente chacun de tirer la couverture de son côté. Je peux pas les blâmer pour pas avoir voulu me payer le restant de la facture malgré un escompte de 20%, mais je trouve ça difficile d’avoir rien reçu en échange de mes heures passées à stresser que ça devait être terminé si tôt. Ouais, j’ai laissé une vitrine presque vide, alors de leur côté aussi ça doit stresser. Mais tsé, quand on dit que c’est ma première fois et qu’on est d’accord pour prendre la chance, ben, c’est la chance qu’on prend. Un genre de sous-entendu, non?
Anyway. c’était une semaine ben intéressante. J’ai échoué un test pour lequel j’étais mal préparée. J’ai perdu des clients. Mais aussi, j’ai appris quelles sont mes priorités, mes forces, mes faiblesses. J’ai découvert que je peux pas dépendre de ma tête pour me dire la réalité. Et j’ai appris que, fnalement, y’a une raison pour laquelle je me suis dirigée vers une carrière en BD et en bien-être. Et que c’est pas une mauvaise route à continuer de suivre.
À suivre…