Without characters, a story is not really a story. Even if you had a story without moving living beings, the space itself would become a character. So how do we define it? It’s basically a thing that experiences something that changes it or teaches us something about it (and ultimately, about us). They all have struggles and goals, whether they’re human, humanoid, fruit, or furniture. They react to everything, but only according to how they were programmed.
To create a good character, you have to know how it looks (generally, unless your story happens entirely in pitch black), how it feels about kittens (what it likes and dislikes), and what it wants in life. There’s two types of struggles: the one the character struggles with (internal conflict) or the one the character struggles against (external conflict). The story must present the struggle, test its limits, push it to the brink, and tell if the character wins or loses.
A word on stereotypes here: generally, people have unique qualities which makes them different from everyone else. But when a unique quality begins to find itself in every main or secondary character of every other story, it becomes obsolete, repetitive and often, unattractive. I feel there’s this whole generation of writers out there who decided that having two eyes with different colors was cool and unique, but without consulting each other, they all went and did it at the same time. Now it’s become a staple of a certain type of story imprinted with nostalgia and despair. And it’s unfortunate that it turned out this way, but it now makes people uncomfortable and it’s therefore necessary to turn away from it.
The cure: just make something original, dammit! Think about your weirdest little quirk and put it into a character. Add a third nipple or a shoe-lace fetish or something that no one else has. That will give you the upper-hand. What you want is a character that is as weird as the reader feels, as unique as the reader feels, and as comforting as a baby’s blanket that it’s ok to be different. What we all have in common, funnily enough, is that we all feel different. It’s something we can all relate with even though we feel all alone.
When you’re creating a character, it’s also a really good idea to use the medium for what it can do that nothing else can do: exaggerate traits. A good character will wear its heart on its sleeve (sometimes literally), and its physical traits will reflect who they are inside. Someone with an intellectual nature should have a focus on their head, someone good in martial arts should wear something that tells the reader that’s what they like, someone insecure can be small or thin or wobbly on their feet or their legs or something. Use the symbolism in size, shape, and color to create a personality wearing a body that suits it.
Also, and this is the sad part, sometimes you’ll be in love with a character that you’ve created, but try as you might, it just isn’t a good fit. You can’t seem to put them in at any point in the story and their physique just clashes with all of your backgrounds. Sometimes, you must resign yourself to a funeral. Make it a fancy one. And move on. You can always put them in the next one, or the one after that, or the one after that…
To be continued...
Sans personnages, une histoire c'est pas vraiment une histoire. Même si on a une histoire sans êtres vivants, l'espace lui-même deviendrait un personnage. Alors, comment on définit ça, un personnage? C'est fondamentalement une chose qui vit une expérience quelconque, qui change cette chose ou qui nous enseigne quelque chose à propos de cette chose (et en fait, qui nous enseigne à propos de nous). Ils ont tous des luttes et des objectifs, qu'ils soient humains, humanoïdes, fruitiers ou meubliers. Ils réagissent à tout, mais seulement selon la façon dont ils ont été “programmés”.
Pour créer un bon personnage, on doit savoir à quoi il/elle ressemble (en général, à moins que l’histoire ne se passe entièrement dans le noir), ce qu'il/elle ressent pour les chatons (ce qu'il aime et déteste) et ce qu'il/elle veut dans la vie. Il y a deux types de luttes: celle avec laquelle le personnage lutte (conflit interne) ou celle contre laquelle le personnage lutte (conflit externe). L'histoire doit présenter la lutte, tester ses limites, les pousser jusqu’à ses limites, et dire si le personnage gagne ou perd.
Un mot sur les stéréotypes ici: en général, les gens ont des qualités uniques qui les différencient les uns des autres. Mais lorsqu'une qualité unique commence à se manifester dans tous les personnages principaux ou secondaires de toutes les autres histoires, elle devient inutile, répétitive et souvent inintéressante. Je pense qu'il y a toute une génération d'écrivains qui ont décidé qu'avoir deux yeux avec des couleurs différentes était cool et unique, mais sans se consulter, ils ont tous fait ça en même temps. Maintenant, c'est devenu un élément de base d'un certain type d'histoire empreint de nostalgie et de désespoir. Et c'est malheureux que cela se soit passé de cette façon, mais ça rend maintenant les gens mal à l'aise et il est donc nécessaire de s'en détourner.
Le remède: faut faire quelque chose d'original, bon sang! Faut penser à sa petite bizarrerie personnelle et la mettre dans un personnage. Faut ajouter un troisième mamelon ou un fétiche de lacets de chaussures ou quelque chose que personne d'autre n'a. Ça donne un avantage. Ce qu’on veut obtenir, c'est un personnage aussi étrange que le lecteur pense qu’il/elle est, aussi unique qu’il/elle l’est, et aussi réconfortant qu’une doudoune que d'être différent, c’est bien. Ce qu’on a tous en commun, curieusement, c'est qu’on se sent tous différents. C'est quelque chose qu’on peut tous raconter même si on se sent en fait tout seul.
Lorsqu’on crée un personnage, c'est aussi une très bonne idée d'utiliser le médium pour ce qu'il peut faire que rien d'autre ne peut faire: exagérer les traits. Un bon personnage se mettra à nu (parfois littéralement), vulnérable, et ses traits physiques refléteront qui ils sont à l'intérieur. Quelqu'un avec une nature intellectuelle devrait avoir un élément qui font ressortir sa tête, quelqu'un de bon en arts martiaux devrait porter quelque chose qui indique au lecteur ce qu'il/elle aime ou qu’il/elle est dangereux, quelqu'un d’insécure peut être petit ou mince ou branlant sur ses pieds ou ses jambes ou quelque chose du genre. Utilisez le symbolisme dans les tailles, les formes et les couleurs pour créer une personnalité portant un corps qui lui convient.
Aussi, et c'est la partie triste, parfois on tombe amoureux d'un personnage qu’on a créé, mais malgré tout nos essais, ce n'est pas un bon “fit”. On peut les mettre nulle-part dans l'histoire et leur physique “clash” avec tous nos environnements. Parfois, faut se résigner à un enterrement… élogieux, qui coûterait les yeux de la tête (selon ses voeux). Et faut continuer. Ça sera toujours possible de les mettre dans l’histoire suivante, ou celle d’après, ou celle d’après...
À suivre...